TEMPS DE TRAVAIL ET CONDITIONS DE TRAVAIL DES CADRES CHEZ ADECCO

Chez les cadres la durée du temps de travail est intimement liée à la question de l’emploi comme à celle de la santé physique et mentale des salariés ainsi qu’à la rémunération.

Ces dernières années l’intensification du travail c’est particulièrement accru chez ADECCO, pour la très grande majorité des salariés et pas seulement pour les cadres. Les suppressions massives d’emploi cadre lors du dernier PDV et actuellement les directives Direction de ne pas remplacer les personnes qui quittent l’entreprise dans un contexte de reprise de l’activité, met certaines agences dans des situations difficiles. Les objectifs de  productivité pilotés par la finance augmentent de manière malsaine la charge de travail et pose le problème du temps de travail

Chez ADECCO la majorité des cadres ne sont pas au forfait mais à 36,80 et  la Direction ne souhaite pas admettre que des heures supplémentaires sont effectuées. Le mode de management, avec des objectifs de plus en plus ambitieux au nom de la compétitivité-coût, l’usage répandu de la mauvaise utilisation des technologies de l’Information et de la communication, au travers des smartphones efface la frontière entre vie privée et vie professionnelle. Nous sommes combien encore à recevoir et à devoir traiter des mails pendant nos vacances ou temps de repos.

Il est pourtant faux de croire que le statut de cadre dédouane du respect du temps de travail et de la loi sur les 35 heures. Ne pas rémunérer les heures supplémentaires, représente du travail dissimulé passible de sanctions pénales. Mais sur ce point la position de la Direction relève d’une  hypocrisie totale en affirmant qu’il n’y a pas d’heures supplémentaires non rémunérées chez ADECCO. La charge de travail compte tenu des baisses d’effectifs, des exigences clients toujours plus importantes, des moyens et des outils informatiques inadaptés et chronophages, … et j’en passe, rend totalement  impossible pour nombre de cadres de remplir l’ensemble des tâches prévues dans leur définition de poste sans heures supplémentaires.

Ceci posait moins de problèmes quand les salariés d’ADECCO par leur rémunération variable étaient correctement rétribués. Mais quand les cadres, qui assument d’importantes responsabilités dont une responsabilité pénale, sont parfois rémunérés comme des ouvriers qualifiés et parfois même moins que des ouvriers chez nos clients, le temps de travail devient un sujet sensible.

Le temps de travail a bien d’autres conséquences. Les facteurs déclenchant chez les cadres  des accidents du travail, burn-out, dépression, accidents cardio-vasculaires,  maladies professionnelles,…  sont connus : un niveau de responsabilité élevé, le manque de marge de manœuvre et de soutien, le manque de reconnaissance et le temps de travail. Nous connaissons tous chez ADECCO des collègues qui ont traversés des moments difficiles, mais la Direction a toujours fait la aussi son possible pour le cacher.  Autant de fautes inexcusables ou nous devons mettre ADECCO face à ses responsabilités. Les cadres  parlent peu de ce type de problème, comme si les challenges incessants auxquels ils sont confrontés étaient naturels, comme si la surcharge de travail était le lot inévitable du privilège de leurs fonctions. Quels privilèges chez ADECCO quand la encore on ramène le niveau de responsabilité au niveau de rémunération. La pression tout au long de l’année pour rendre un reporting à temps, saisir ses visites commerciales, tenir son budget, délivrer des dossiers ou des résultats, dans l’urgence,  …  est de plus en plus insoutenable et inacceptable

Dans ce contexte La CFDT demande l’ouverture immédiate de négociations sur le temps et les conditions de travail. La loi travail portée par la CFDT et décriée à tort pose le cadre juridique qui manquait aux organisations syndicales pour avoir sur le temps de travail une vraie négociation

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