La Direction Adecco méprise vos élus
et pratique le monologue  social.


Les nombreux dysfonctionnements remontés par les salariés concernant le PDV n'intéressent pas la Direction. L’objectif est de clôturer le plus rapidement possible le plan afin de commencer la phase 2, à savoir l'usage des clauses de mobilité pour les surnuméraires et les personnes en trop dans le "Nouvel Adecco".  

Voici la délibération faite par le Secrétaire du Comité d'établissement EST SUD afin de dénoncer la situation concernant la mutuelle, votre statut assimilé-cadre, le PDV et les NAO (négociation annuelle des salaires). Cette délibération faite suite à la réunion du CE OUEST NORD pendant laquelle la DRH, Marine Drocourt s'est permise de traiter vos représentants de "chiens qui aboient" quand ces derniers remontent vos inquiétudes et vos situations parfois dramatiques.


"Madame le Président, depuis les dernières élections ayant permis le renouvellement des différentes institutions représentatives de l’entreprise, l’ensemble des représentants du personnel (élus, délégués syndicaux, représentants syndicaux) constate une dégradation constante du dialogue social dans l’entreprise.Et je voudrai ici, par cette déclaration préalable, vous démontrer que ce constat ne résulte pas seulement de sentiments ou d’impressions de représentants du personnel dépourvus d’objectivité, mais d’agissements et de pratiques relationnelles dont vous avez la responsabilité. 

Je voudrais, en ce sens, énoncer certains actes, omissions ou modes de faire de la Direction ou de ses représentants qui ne sont pas respectueux des prérogatives des différentes institutions représentatives de l’entreprise.



1°) La réorganisation de l’entreprise qui résulte de la fusion absorption d’Adia donne lieu à plusieurs consultations correspondant à différentes décisions que vous avez du prendre dans ce cadre.


Désirant opérer cette réorganisation rapidement, vous procédez aux consultations qui y sont corrélatives à un rythme effréné. Ce faisant, vous ne respectez pas le droit des élus du comité à disposer d’un « délai d’examen suffisant » leur permettant d’analyser sérieusement les documents que vous leur transmettez dans le cadre de ces consultations.


Nous constatons, en ce sens, que les documents relatifs à ces différentes consultations, nous ont été envoyés tardivement et que vous avez sollicité notre avis sans respecter ce délai.


A cet égard, nous nous permettons de vous rappeler :

-       d’une part, que ce délai est expressément prévu par l’article L. 2323-4 du code du travail ;

-       et d’autre part, que selon la loi (art. L. 2323-1 du code du travail), le comité d’entreprise « a pour objet d’assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leur intérêt, notamment dans les décisions relatives à la gestion et à l’évolution économique et financière de l’entreprise, (…) » , le délai d’examen devant permettre aux élus d’assumer cette mission confiée aux élus par la loi.



Nous vous demandons donc de tenir compte à l’avenir de ce droit.


2°) Nous constatons également que vous nous imposez très souvent la confidentialité des informations que vous nous transmettez, alors que ces mêmes informations sont diffusées dans le réseau par la hiérarchie avant même que nous ayons formulé un avis sur vos projets de décisions décrits par ces informations.

Nous ne pouvons là encore que dénoncer un procédé pernicieux ayant pour conséquence de nous mettre devant le fait accompli, les salariés considérant ces informations comme autant de décisions arrêtées et non pas comme des projets pouvant éventuellement évolués après la consultation des élus. Car tel est l’intérêt de la consultation du comité d’entreprise. Permettre au chef d’entreprise de prendre en compte les remarques et suggestion des représentants du personnel.


Il y a donc dans votre manière de procéder à la diffusion des informations une entrave au bon fonctionnement d’un CE.


Nous vous demandons donc de rappeler à vos représentants (à qui vous pouvez bien entendu adresser les mêmes informations qu’aux élus) qu’ils ne doivent pas divulguer les informations données comme confidentielles dans le cadre des consultations du comité d’entreprise. La rédaction d’une note de service rappelant cette interdiction serait de ce point de vue très opportune.



3°) Nous vous demandons, par ailleurs depuis des mois, de fournir aux élus du comité d’établissement Est/Sud, une extraction de la masse salariale prenant en compte les salaires des salariés d’Adia qui sont aujourd’hui intégrés dans notre établissement. Nous avons en effet un besoin urgent de cette information pour établir le budget prévisionnel des ASC.



Nous ne comprenons cette attitude dilatoire qui ne contribue pas, non plus, au bon fonctionnement du comité et ne respecte pas l’autonomie de gestion des ASC. Nous vous demandons donc de nous transmettre le plus rapidement possible cette extraction salariale, comme vous le faisiez auparavant.



4°) Concernant le déroulement du Plan de Départ Volontaire, de nombreux salariés nous ont fait part de la volonté affichée de représentants de la Direction de ne pas respecter les clauses de mobilité prévues par ce plan. Des salariés classés P2 nous ont ainsi fait part de leur incompréhension face à leur demande de mobilité restée sans réponse.



5°) Enfin, nous voulons aussi dénoncer certains de vos comportements dans les négociations en cours qui ont pour effet de discréditer l’ensemble des organisations syndicales aux yeux des salariés.



Nous ne savons pas si les nouveaux Directeurs de Zone agissent consciemment et selon vos directives, mais nous constatons qu’ils sont nombreux à avoir une attitude ouvertement anti-syndicale. Plusieurs DZ pressent ainsi les salariés assimilés cadres concernés par les dispositions de l’article 36 relatif à la retraite complémentaire, d’abandonner la faculté de sur cotiser, alors que, par ailleurs, des négociations sont en cours sur ce sujet depuis la fusion absorption d’Adia. Enfin, vous pratiquez dans les négociations en cours  une forme de chantage « à prendre ou à laisser » ayant pour effet voulu de dramatiser l’enjeu des négociations afin de ne rien concéder par rapport à vos propositions et revenir sur certains acquis sans justification.



D’autres exemples de comportements critiquables du point de vue de la qualité du dialogue social pourraient être cités. Notre propos ici n’était pas d’en faire une liste exhaustive mais de vous faire part de notre mécontentement, des risques de dégradation corrélative du climat social, sachant que le bon fonctionnement d’une entreprise est directement tributaire de la qualité de ses relations sociales."
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